Malia

Origine : Malawi

One Grass Skirt To London de MALIA est un album profondément personnel qui reflète son parcours de vie du Malawi à Londres, raconté à travers de puissantes interprétations de chansons préférées de films qui ont capturé des moments clés de sa vie.

Line-up

Malia (vocal), Alexandre Saadaa (piano), Jean Daniel Botta (contrebasse), Laurent Sériès (batterie)

Actualités

nouvel album "One Grass Skirt to London"

Malia

À propos

Avec son nouvel album Malia présente l'histoire d'une vie remplie de morceaux de sa jeunesse et de moments importants de sa vie. One Grass Skirt To London est un voyage musical de plus de 8000 km, du Malawi à Londres, où la chanteuse a émigré à l'adolescence, et un voyage sentimental de 14 chansons remplies de souvenirs. La plupart des titres sont tirés de B.O de films tels que 'Midnight Cowboy', 'Top Gun', 'Charlie et la chocolaterie' ou 'Fame'; des morceaux importants pour Malia qui ont façonné son identité, et l’ont aidée à s'épanouir en tant qu'artiste. 
Comme depuis l’album Black Orchid, Malia s’est accompagnée d’Alexandre Saada (Piano), Jean-Daniel Botta (basse) et Laurent Sériès (batterie) pour la partie instrumentale ; son trio de cœur qui l’a une nouvelle fois accompagnée pour la composition de cet album, et qui font de One Grass Skirt To London un de ses projets les plus personnels.

"One Grass Skirt to London" est un voyage de 8 200 kilomètres du Malawi à Londres, où elle a émigré à l’adolescence. Un voyage autant musical,géographique que temporel. Mais surtout sentimental tant les 14 chansons soigneusement choisies pour cet album lui sont précieuses par les souvenirs recélés.
Toutes, ou presque, sont extraites d’une bande originale de film, du Everybody’s Talking de Midnight Cowboy à Take My Breath Away de Top Gun, du Pure Imagination de Charlie et La Chocolaterie à Here on My Own de Fame. Toutes ont ce pouvoir singulier de restaurer par la musique, et les images qu’elle convoque, une émotion qui a façonné son identité, l’a aidé à traverser des épreuves, à éclore en tant qu’artiste. 
Aussi ne pas s’étonner d’entendre tour à tour dans la voix de Malia, et parfois dans une seule et même chanson, la petite fille, l’adolescente, la femme, mais aussi, comme sous l’effet d’une fascinante action de transmigration vocale, l’âme de ceux qui ne sont plus. 
On connaissait l’interprète d’un jazz tantôt soyeux, tantôt douloureux, capable de mêler ces deux sensibilités dans une bouleversante reprise du Solitude de Billie Holiday de l’album Yellow Daffodils. On se souvient du magnifique hommage rendu en 2012 à Nina Simone dans Black Orchid, où s’emparant avec autorité du répertoire de l’impétueuse diva américaine elle s’affirmait en digne héritière. Mais aussi de sa Convergence vers l’electro dans un album très classe du même nom. Plus récemment son virage blues sur The Garden of Eve, entre compositions originales et reprises de B.B. King ou Robert Johnson, fut parfaitement maîtrisé. Sans oublier la note de plaisir supplémentaire qu’elle s’accorde en chipant ici ou là des friandises au rayon pop ou RnB, elle dont l’un des premiers souvenirs associés à Londres renvoie à sa découverte des barres chocolatées Mars et Twix. 
La liberté sans compromis qu'elle a acquise au cours d'une carrière qui compte plusieurs albums aux orientations variées mais solides, la destinait, plus que tout autre interprète, à cueillir dans le vaste jardin bigarré de la musique de film un panier de chansons aux parfums différents et aux couleurs contrastées. Smooth jazz, romance glamour, electro pop, soul, ballade, music-hall, gospel blues et même reggae dans une étonnante version du Wander’in Star de Lee Marvin, Malia parvient à relire certains des plus beaux thèmes de l’histoire du cinéma sans qu’on ne puisse y déceler une intention conceptuelle, ou le voeu d’un repli stratégique vers l’exercice de style. Ce qu’elle restitue à travers ces 14 titres ce sont des moments cruciaux de sa vie, d’intenses émotions, des révélations intimes glanées dans la pénombre de salles de cinéma de Blantyre (Malawi), de Putney au sud de Londres, ou devant la télévision familiale. 
C’est aussi par l’entremise de la musique de film qu’elle rend un touchant hommage à son père dans When I’m Cleaning Windows créée par George Formby pour le film Keep Your Seat Please en 1936. « Derrière chacune de ces chansons il y a soit un souvenir, une expérience personnelle ou le sentiment de pouvoir transmettre une part de moi- même. Je suis consciente que cet album embrasse différents genres. Mais s’il doit restituer une certaine image de moi-même, c’est celle d’une amoureuse de la musique dans la vaste acceptation du mot. Quand une musique me touche, me bouleverse, qu’elle appartienne à tel ou tel genre m’est sans importance. » 
Il lui aura suffi de confier la partie instrumentale à un trio composé du pianiste Alexandre Saadaa, du bassiste Jean Daniel Botta et du batteur Laurent Sériès, avec lequel Malia collabore depuis Black Orchid, pour réussir à extraire de ces standards la plus profonde et secrète partie d’elle-même, et faire paradoxalement de cet album l’un des plus personnels de sa discographie.

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C’est paradoxalement en abandonnant temporairement l’art du songwriting, dont elle s’est fait une spécialité ces dernières années, pour s’engager dans un album entièrement constitué de reprises que Malia signe avec One Grass Skirt to London son disque assurément le plus personnel et accompli depuis bien longtemps. Se souvenant de ses premières années à Londres, au début des années 90, et du réconfort qu’elle trouvait à se réfugier le samedi après-midi dans les salles de cinéma, la chanteuse a ramené de cette plongée nostalgique dans son adolescence l’idée d’un recueil de 14 chansons toutes reliées de près ou de loin au monde du cinéma. Traversant les âges (de l’obscur When I’m Cleaning Windows extrait d’un film de 1936 au tube planétaire I Follow River de la chanteuse Indie pop Likke Li ayant illuminé les BO de La Vie d’Adèle et De Rouille et d’os dans les années 2010), Malia enchaîne les reprises de chansons ultra-célèbres et de styles très variés ayant marqué la pop culture et l’imaginaire cinéphilique des années 70, 80 et 90 — Everybody’ Talkin (Macadam Cowboy), The Way We Were (Nos Belles Années), Suicide Is Painless (MASH) I Have Nothing (Bodyguard), Maniac (Flashdance), Take My Breath Away (Top Gun), Out There On My Own (Fame)…) — transcendant le grand éclectisme de son répertoire par l’inventivité et la variété d’arrangements minimalistes, tour à tour traditionnellement jazz et savamment cinématiques mettant particulièrement en valeur la profondeur émotionnelle de sa voix. Car c’est bien là ce qui fait toute la différence. Entourée d’une équipe réduite de musiciens français de haut vol – Alexandre Saada aux claviers et piano, Jean-Daniel Botta à la guitare et à la basse, Laurent Sériès à la batterie –, Malia dans ce projet constamment sur le fil, ose des écarts et des échappées belles dans des zones d’expressivité à fleur de peau très éloignées des standards de la pop actuelle, réaffirmant avec classe son appartenance à cette tradition de chanteuses qui, de Billie Holiday à Tina Turner en passant par Abbey Lincoln et bien sûr Nina Simone (honorée dans une très belle reprise de Dambala), ont toujours fait de l’expression personnelle et de l’émotion le cœur de leur art poétique. © Stéphane Ollivier/Qobuz