Marc Copland
Origine : USA
Marc Copland s'impose définitivement comme l'un des pianistes les plus talentueux, originaux et prolifiques du jazz contemporain.
À propos
A 74 ans Marc Copland n'a plus rien à prouver. Il a joué avec les plus grands, a enregistré des disques superbes et il est reconnu comme l'un des grands pianistes actuels. Il peut faire de la musique libre de toutes contraintes et choisir ses partenaires préférés.
La carrière de Marc Copland n'a pas connu les débuts fulgurants qui propulsent certains musiciens très tôt sur le devant de la scène. Elle s'est affirmée sur le tard, à l'aube de la quarantaine, après des détours inhabituels. Marc Copland, en effet, a débuté sa carrière à Philadelphie, sous le nom de Marc Cohen, en qualité de saxophoniste alto, gagnant New York au début des années 1970 où il joua avec le guitariste John Abercrombie (qui reste l'un de ses plus fidèles partenaires) et le batteur Chico Hamilton (il enregistra avec ce dernier des disques qui n'ont jamais vu le jour). Une insatisfaction grandissante, cependant, quant à son accomplissement musical, notamment au plan harmonique, le pousse à rompre avec le saxophone pour se consacrer à l'étude du piano, un instrument sur lequel, une décennie plus tard, il se révèlera un soliste des plus singuliers.
Pendant presque dix ans, après un séjour en Californie, il est principalement actif sur la scène de Washington. De retour à New York en 1983, on le retrouve comme sideman auprès de nombreux chanteurs et musiciens dont les plus connus se nomment Bob Belden, Joe Lovano, James Moody ou Bill Stewart. Progressivement, Marc Copland a consolidé son assurance comme pianiste, ainsi que l'illustrent les premiers disques qu'il a réalisés à la fin des années 1980, l'un en trio avec Gary Peacock et Billy Hart, l'autre à la tête d'un quintet plus énergique (avec Randy Brecker et Bob Berg). Marqué par Bill Evans, Keith Jarrett et Herbie Hancock, avec lesquels il partage un fort ancrage dans la culture pianistique post-impressionniste européenne, il s'est progressivement dégagé de ses influences les plus évidentes à l'orée des années 2000. Cultivant les contextes intimistes, notamment à l'occasion de projets phonographiques nombreux, Copland a développé un travail approfondi non seulement en solo, mais aussi en multipliant des associations qui ont tendance à se prolonger dans le temps et à se nourrir de rencontres renouvelées. C'est ainsi qu'on l'a entendu s'exprimer en duo avec le trompettiste Tim Hagans (2000), le guitariste Vic Juris (2001), le saxophoniste Dave Liebman (2002), le saxophoniste alto Greg Osby (deux albums remarqués en 2003) ou encore le contrebassiste Gary Peacock (2004)…
Qu'il investisse la configuration d'un trio classique (avec deux musiciens plus jeunes, Drew Gress et Jochen Rueckert) ou celle d'un trio plus inhabituel aux allures chambristes (avec le trompettiste Kenny Wheeler et le guitariste John Abercrombie), Marc Copland conserve entières certaines caractéristiques qui l'ont, en toute discrétion, distingué comme un pianiste parmi les plus sensibles du jazz contemporain : un toucher délicat, peu heurté, une approche coloriste de l'harmonie, un phrasé toujours très legato, comme estompé dans ses contours par un recours très fréquent aux pédales. Admirateur des peintres impressionnistes, il semble vouloir en reproduire la manière, travaillant à approcher les variations de couleurs harmoniques plutôt que la mélodie, dans un jeu feutré, adeptes du scintillement des faibles intervalles et attentif aux nuances, pour mieux atteindre à une forme de sensualité. En outre, à la manière d'un Monet cherchant à capter les variations infinies de la lumière sur la façade de la cathédrale de Rouen, Marc Copland a pris l'habitude, en disque ou en concert, d'interpréter à plusieurs reprises un même morceau qu'il diffracte selon le prisme de son imagination, rappelant que dans le jazz, le thème est d'abord prétexte à des variations infinies. Adeptes des tempos lents et des ballades, le pianiste se révèle un maître des interprétations délicates sans tomber dans le maniérisme : « Jouer des ballades est, à bien des égards, le défi absolu. Les valeurs musicales qui sont importantes ailleurs sont absolument essentielles : la sensibilité, la couleur, les dynamiques, l'économie et la clarté. » Enregistrant abondamment (dix-sept disques entre 2000 et 2005) comme pour mieux rattraper le temps perdu ou assouvir une créativité en pleine épanouissement, il manifeste une constance rare dans l'improvisation et voit enfin son talent reconnu à une plus juste mesure grâce au soutien de plusieurs labels indépendants européens.
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Line-up : Marc Copland (piano), Robin Verheyen (saxophone), Drew Gress (contrebasse), Mark Ferber (batterie)
Le pianiste américain présente son nouvel album, en quartet, avec le remarquable saxophoniste belge Robin Verheyen.
« Someday » comme le premier mot de Someday My Prince Will Come, la fameuse chanson de Cendrillon immortalisée par Miles Davis et devenue, sur ces entrefaites, un standard de jazz. Elle est au programme du nouveau disque de Marc Copland, à qui elle donne son titre, et dont le pianiste américain vient fêter la sortie avec ceux-là mêmes qui l’ont enregistré avec lui : le remarquable saxophoniste ténor Robin Verheyen (très Joe Lovano dans le style), et deux musiciens qui l’accompagnent depuis longtemps, en parfaite osmose, le contrebassiste Drew Gress et le batteur Mark Ferber. Un quartet de grande classe qui manifeste l’élégance que l’on associe à son leader depuis des années, maitre de la demi-teinte et des évanescences mélodiques.
Vincent Bessières
Line-up : Marc Copland - piano; Mark Feldman - violon; Drew Gress - contrebasse; Anthony Pinciotti - drums
Secret de polichinelle : Marc Copland compte parmi les maîtres de noires et ivoire. Styliste hors pair et improvisateur expert, il a imposé sa marque de fabrique au cours d’une carrière débutée dès les années 1960 : un toucher poétique qui parvient à combiner innovations harmoniques et sens mélodique, dont sa carrière en leader porte depuis plus de trente ans traces. Auteur de nombreux solos, Copland a concentré sa production sur les petites formations, à l’image du trio qui l’accompagne ce soir. Une solide paire rythmique et le violoniste Mark Feldman, autre remarquable soliste dont la virtuosité ne dessert jamais l’à-propos du discours. Jacques Denis.
Line-up : Marc Copland - piano / Drew Gress - contrebasse / Billy Drummond - batterie
Un pianiste et compositeur qui a sorti une production en tant que leader stupéfiante : plus de 40 CD acclamés par la critique, en solos, duos, trios, quatuors et quintettes. Les albums, enregistrés pour plus de dix labels différents, présentent des voix majeures du jazz d’hier et d’aujourd’hui : John Abercrombie, Ralph Alessi, Joey Baron, Mike Brecker, Randy Brecker, Dennis Chambers, Mark Ferber, Billy Hart, Dave Liebman, Victor Lewis, Joe Lovano, Greg Osby, Gary Peacock, Bill Stewart, Robin Verheyen, Ken Wheeler et d’autres.
Copland ne cesse de se développer : Il est une source d’inspiration, proposant constamment de nouvelles idées et de nouveaux sons. C’est le genre d’énergie et de croissance que vous attendez de quelqu’un dans la fleur de l’âge de sa vie créative. Et il n’est pas seulement une voix majeure avec un son et une approche si distinctifs — vous ne trouverez pas de meilleur accompagnateur.
Line-up : Marc Copland - piano
Au cours de sa longue carrière, le pianiste Marc Copland a conservé la réputation d'un styliste singulier, d'un innovateur harmonique et d'un improvisateur doué d'un sens unique du toucher. Une grande partie de sa production enregistrée au cours des décennies a été réalisée en duos, trios et quartets. Pourtant, dès son premier piano solo, “Poetic Motion” (Sketch records), il a fait preuve d'un talent étonnant pour réussir un album solitaire tout en évitant la pyrotechnie inutile, son principal souci étant de donner du cœur à la musique. Il a été surnommé "le poète du piano" par Télérama, et le magazine suisse Jazz’n’More l'a mis en couverture avec le titre "The piano whisperer". Au fil des ans, d'autres albums de piano solo ont suivi : “Time Within Time” (HatOlogy) et “Alone” (Pirouet). Puis, en 2018, est sorti “Gary”, un album de compositions de Peacock en hommage à son compagnon de longue date Gary Peacock. Et maintenant "John", en hommage à John Abercrombie, son ami proche et autre collaborateur de longue date.