Sarah Murcia
Origine : France
Dans le monde des musiques improvisées, du jazz et de la création musicale, Sarah Murcia est une figure familière, respectée, incontournable. C'est surtout une inlassable exploratrice, curieuse de toute rencontre artistique.
À propos
Dans le monde des musiques improvisées, du jazz et de la création musicale, Sarah Murcia est une figure familière, respectée, incontournable. C'est surtout une inlassable exploratrice, curieuse de toute rencontre artistique. En 2001, après une décennie au sein du Magic Malik Orchestra, Sarah Murcia a fondé le groupe Caroline. C'est avec cette formation, renforcée par le pianiste Benoît Delbecq et le danseur-chanteur Mark Tompkins, que Sarah Murcia a sorti un album audacieux et captivant, "Never Mind the Future", variation autour du célèbre "Never Mind the Bollocks" des Sex Pistols. Avec la même équipe elle créé ensuite My Mother is a Fish", inspirée par le roman "Tandis que J'agonise" de Faulkner. Elle poursuit également les projets avec la chanteuse et oudiste palestinienne Kamilya Jubran, et monte un nouveau groupe, "Eyeballing", composé de Benoit Delbecq (piano), Olivier Py (saxophones) et François Thuillier (tuba).
Avant de se consacrer à la contrebasse, Sarah Murcia a étudié le piano (CNR de Boulogne, puis avec François Bou), et le violoncelle pendant quelques années. Elle débute son apprentissage dans les classes de musique improvisée de Manuel et Patricio Villaroel, avant de devenir élève de Jean-François Jenny- Clark. Elle obtient parallèlement une licence de musicologie à la Sorbonne ainsi qu'un prix d'orchestration à la Schola Cantorum.
Elle accompagne chanteurs , (Charlélie Couture, Franck Monnet, Fred Poulet, Jacques Higelin, Piers Faccini, Elysian Fields) et improvisateurs (Sylvain Cathala, Steve Coleman, Kamilya Jubran) ,devenant très souvent une partenaire de longue durée.
Elle joue ainsi pendant plus de 10 ans avec le Magic Malik Orchestra, ainsi qu'avec las Ondas Marteles (Nicolas et Seb Martel).
Elle fait aujourd'hui partie des groupes Beau Catcheur (duo avec Fred Poulet), Sylvain Cathala trio (avec Sylvain Cathala et Christophe Lavergne), Pearls of Swines (avec Fred Galiay, Franck Vaillant, Gilles Coronado).
En 2001, elle monte le groupe Caroline avec le batteur Franck Vaillant, le guitariste Gilles Coronado et le saxophoniste Olivier Py. Depuis 2012, le saxophoniste Guillaume Orti les a rejoint.
Elle travaille régulièrement comme arrangeuse dans des projets divers, notamment pour les émissions musicales de Paul Ouazan et l'atelier de recherche d'arte france.
En 2011, Sarah Murcia et Kamilya Jubran fondent le projet Nhaoul', en rajoutant trois musiciennes à leur duo (violon, alto ,violoncelle), puis le projet Wasl en 2013, en trio avec Werner Hasler (trompette et électronique).
Sarah Murcia écrit aussi pour le cinéma et la danse. En 2012 elle devient le directeur musical de la nouvelle pièce du chorégraphe Alain Buffard, "Baron Samedi", et présente aussi "Everybody", un duo avec le chorégraphe et danseur Mark Tompkins.
En 2012, elle fait une résidence d'un an à la Dynamo de Banlieues Bleues et présente plusieurs projets (Caroline et Guillaume Orti, Nhaoul, son solo, ainsi qu'un projet pédagogique au lycée Paul Eluard à Saint Denis, et une création avec le BOA et Beau Catcheur).
En 2014 elle est en résidence au Triton autour d'un certain nombre de projets et de cartes blanches (Beau Catcheur, duo avec Magic Malik, Caroline et Guillaume Orti, ainsi qu'un projet pédagogique autour de Pierre et le Loup pour 4 synthétiseurs vintage).
2015 sera l'occasion de deux nouvelles créations : "Never Mind the future", autour de l'album des Sex Pistols, avec Caroline , Benoit Delbecq et Mark Tompkins ; ainsi que "Nhaoul/Habka", avec Kamilya Jubran et trois nouveaux musiciens (Régis Huby - violon ; Guillaume Roy - Alto ; et Atsushi Sakaï - violoncelle).
Liens externes :
WebsiteProjets associés
Line-up : Sarah Murcia: voix, contrebasse, clavier / Dylan james: voix, basse / Benoit Delbecq: piano, e-drums / Olivier Py: saxophone / Gilles Coronado: guitare / Franck Vaillant: batterie
En 2012, le musicien pop Beck publie Song Reader, un recueil comprenant les partitions de 20 chansons et plus de 100 pages d’illustrations. Le mot d’ordre de l’artiste était simple, les partitions sont destinées à être interprétées par qui le souhaite, elles seraient ensuite diffusées sur un site internet. Avec son quartet Caroline, augmenté de Benoit Delbecq et Dylan James, Sarah Murcia s’est piquée au jeu. Il faut dire que la reprise chez la contrebassiste, c’est une seconde nature: la mini-série « My Favorite Song » sur Arte, Never mind the future, projet sur les Sex Pistols, le duo Beau Catcheur avec Fred Poulet, ou encore Transformé, d’après Lou Reed, avec Fanny de Chaillé. En décrivant Song Reader, Beck évoquait une bouteille à la mer en évoquant ce qui allait revenir.
En s’interrogeant sur la capacité des chansons à traverser le temps, Beck fait l’effort inverse de celui que l’on fait quand on écrit pour son propre groupe: au lieu d’écrire pour des musiciens, on écrit pour le collectif, et cela éloigne d’autant plus toute tentative d’arrangement, de production, etc…
Sarah Murcia et ses acolytes se sont donc naturellement emparés de ce Songbook pour en livrer une version singulière, proche des préoccupations qui les rassemblent depuis plus de 20 ans, toujours à la lisière de plusieurs esthétiques, le punk-rock, la pop, l’électronique, les musiques improvisées et polyrythmiques.
« Don’t feel beholden to what’s notated. Use any instrument you want to. Change the chords; rephrase the melodies. Keep only the lyrics, if desired ». Beck Hansen
> écouter 5 titres démo ICI
Line-up : Kamilya Jubran - oud, vocal / Sarah Murcia, contrebasse
La musicienne palestinienne Kamilya Jubran et la contrebassiste française Sarah Murcia jouent ensemble depuis de nombreuses années. Les points de convergence entre le langage de la musique traditionnelle arabe d’un côté et le jazz de l’autre, sont au cœur de leur musique : une musique à la fois ciselée, finement travaillée et improvisée. Elles ont trouvé la formule magique pour donner libre cours à leurs cordes sensibles. Les textes sont forts, choisis chez des poètes contemporains ou extraits d’un recueil de poésies bédouines des déserts du Sinaï et du Negev. Tantôt brute ou piquante, éclatante et gorgée d'inventivité, on se plaît à imaginer leur musique comme on rêve une échappée vers des terres inconnues. Un récital pour voix et cordes s'annonce saisissant.
Line-up : Lucian Ban - piano, Sarah Murcia - contrebasse, Louis Sclavis - clarinettes, Mat Maneri - violon,
LUCIAN BAN & MAT MANERI
“Transylvanian Concert”
Ce "Transylvanian Concert" marque à la fois les grands débuts pour ECM du pianiste et compositeur roumain Lucian Ban et les retrouvailles de l'altiste américain Mat Maneri avec ce label pour lequel il a déjà travaillé à huit reprises. Cet album rend compte d'une performance organisée avec spontanéité à Targu Mures, dans la région où Lucian Ban a passé son enfance. Devant un vaste public extrêmement attentif, Ban et Maneri, s'inscrivant dans cet espace entre jazz et musique de chambre européenne, y explorent un répertoire de ballades originales, de blues, d'hymnes et d'improvisations libres et abstraites, l'altiste couronnant la prestation d'une version du gospel Nobody Knows The Trouble I've Seen d'une terrible intensité émotionnelle.
L'album a été acclamé par la critique des deux côtés de l'Atlantique, y compris plusieurs prix du meilleur album de l'année, et a donné lieu à des tournées dans le monde entier, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Israël et en Europe, dans des salles de concert, des clubs et des festivals de premier plan.
Le duo va sortir au printemps 2024 un nouvel album “Transylvanian Dance”, suite du Fabuleux "Transylvanian concert" toujours sur le label ECM.
Le duo se transforme en trio avec la complicité de John Surman et en quartet avec celle de Sarah Murcia et de Louis Sclavis.
Line-up : Sarah Murcia/contrebasse, voix, claviers - Olivier Py/sax - Benoit Delbecq/piano - François Thuillier/tuba
Sarah Murcia, contrebassiste, pianiste, compositrice, productrice, est une musicienne à l'insolence et à la pertinence salutaire, le coeur ancré dans le beat fertile, dansant et indocile - tout cela est déjà une exception à la doctrine du parfum du mois.
Ce nouveau disque, elle en a rêvé, et elle l'a réalisé à Paris avec la complicité du producteur Steve Argüelles.
Elle rêvait de tuba et de chansons, d'instrumentaux, de textes de Vic Moan et d'une chanson de Denis Scheubel aussi, celle qui est placée au milieu de l'album.
Eyeballing réunit autour de Sarah Murcia le tubiste François Thuillier, soliste comme déboulé d'une galaxie peuplée de virtuoses n'ayant peur de rien, et deux de ses acolytes réguliers que sont Olivier Py, saxophoniste doté d'une incandescente sonorité et d'une imagination comme infinie, et enfin le pianiste Benoît Delbecq qui se fait ici une joie ludique et savante à jouer ses e-drums: le batteur du groupe, de ses mini-claviers, c'est donc lui.
Ces dernières années, on trouve Sarah Murcia aux côtés de Kamilya Jubran, Louis Sclavis, Rodolphe Burger,Magic Malik, ainsi qu'à la tête de ses groupes Caroline, Beau Catcheur (avec Fred Poulet), Habka, ainsi qu'avec son groupe « Never Mind the Future » qui reprend les Sex Pistols en compagnie du mythique chorégraphe,danseur et désormais chanteur Mark Tompkins. Vous l'aurez compris: la liberté et le savoir-faire de Sarah Murcia est aux avant-postes d'un jazz de demain, d'une pop rénovée, et de surcroît d'une direction totalement nouvelle dans la musique orientale. Rien que ça.
C'est ce qu'on appelle le talent, indéniablement, et il est grand.
Line-up : Sylvaine Hélary (flûte, compositions, direction), Élodie Pasquier (clarinettes), Aloïs Benoit (euphonium), Sébastien Boisseau (contrebases), Sarah Murcia (contrebasse, composition, direction).
L’une flûtiste, l’autre contrebassiste, ces deux musiciennes s’observent, s’écoutent, se côtoient depuis plusieurs années maintenant. Elles ont toutes deux eu l’envie d’une nouvelle façon de travailler: co-écrire un répertoire, confronter leurs écritures, compléter leur savoir-faire et se nourrir mutuellement. Pour l’occasion, elles s’entourent de musiciens qui sont à la fois des improvisateurs aventureux et des interprètes exigeants. L’instrumentation est particulière: deux contrebasses et trois vents.
D’un côté Sarah Murcia et Sebastien Boisseau à la contrebasse, de l’autre Sylvaine Hélary à la flûte, Elodie Pasquier à la clarinette et Aloïs Benoit à l’euphonium. Les contrebasses se font écho et l’ensemble propose une musique chambriste, aux ambitus extrêmes.
Les préoccupations de Sarah et Sylvaine se rejoignent autour du timbre, du son, des modalités particulières, de la complexité rythmique, et surtout de l’improvisation. Cette formation originale dans sa géométrie se révèle être un terrain de jeu tout à fait passionnant.
Line-up : Sarah Murcia/contrebasse, vocal - Olivier Py/sax - Franck Vaillant/drums, Gilles Coronado - guitar - Benoit Delbecq/piano - Mark Tompkins/vocal
Sarah Murcia est tout à la fois une authentique jazzwoman, comme en témoigne sa collaboration au dernier quartette de Louis Sclavis, une rockeuse dans l’âme et une grande lectrice. C’est ainsi qu’elle a mis tout d’elle-même dans son projet « My mother is a fish », d’après Tandis que j’agonise, le cinquième roman de William Faulkner. On la voit passer d’une contrebasse virtuose à une basse électrique dont elle joue avec une énergie punk, donnant la réplique au chanteur et récitant Mark Tompkins, chantant et récitant elle-même dans un état d’urgence tranquille ce qu’elle a tiré de la polyphonie narrative du texte original. Dans une précise mise en scène, en lumière et en musique, porté par ces vieux complices que sont Olivier Py, Gilles Coronado, Benoît Delbecq et Franck Vaillant, le spectacle roule avec la puissance du torrent qui emporte le convoi funéraire au centre de ce furieux récit. Cette fureur qui traverse toute l’écriture de Faulkner.
Le roman raconte un voyage funéraire et les désastres qui s’accumulent au fil de ces longues journées de route. Un corps se décompose avec la chaleur ; un des fils se casse la jambe et celle-ci se gangrène ; un autre fils devient fou. Difficile d’imaginer cortège plus profane. Mais l’immensité de ces désastres n’est pas plus présente que mille petits événements sans importance : le père ne pense qu’au dentier qu’il va s’acheter en arrivant à la ville ; la fille veut vendre les gâteaux qu’elle a emportés… Il y a là matière à créer les chansons surréalistes qu’interprètent Mark Tompkins et Sarah Murcia, entourés de l’équipe de Never Mind the future, avec qui ils avaient repris l’album des Sex Pistols.